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justice - Page 2

  • Hépatite B : deux laboratoires convoqués par la justice

    Entre 1994 et 1998, quelque 21 millions de Français ont été vaccinés contre l'hépatite B. Mille trois cents patients ont développé, depuis, des troubles neurologiques. On se dirige vers la mise en examen des deux laboratoires qui ont élaboré le vaccin.

    TREIZE ANS après la campagne de vaccination massive contre l'hépatite B, la juge d'instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy vient de convoquer les deux groupes pharmaceutiques qui ont fabriqué le vaccin en vue d’un probable mise en examen, pour « tromperie aggravée », en janvier. Les laboratoires GlaxoSmithKline et Aventis Pasteur MSD, déjà placés sous le statut de témoins assistés, ont reçu un courrier pour un rendez-vous en début de semaine prochaine au pôle santé du parquet de Paris. La magistrate s'assurera de l'identité des représentants légaux des laboratoires avant de leur signifier leur éventuelle mise en examen en tant que personnes morales.

     

    Une étape formelle, mais nécessaire, car les deux groupes ont changé de structure et de dirigeants depuis le début de l'affaire, en 1994. La qualification d'homicide involontaire pourrait être retenue contre Aventis Pasteur MSD. Le laboratoire nous a déclaré « ne pas vouloir s'exprimer sur le sujet du vaccin contre l'hépatite B ». Chez Glaxo-SmithKline, on indique : « Comme dans toute affaire, nous ne souhaitons pas faire de commentaires. »

     

    Six plaintes en cours

    La justice reproche aux deux fabricants pharmaceutiques de ne pas avoir déclaré l'ensemble des effets indésirables ou secondaires lors de la commercialisation de ce produit en 1994. Depuis, plus de 1 300 personnes vaccinées ont souffert d'affections neurologiques dont un petit millier de sclérose en plaques (SEP). Le lien entre l'administration du produit et l'apparition de ces maladies dégénératives a suscité de vives polémiques chez les experts scientifiques, auprès des tribunaux administratifs et de la justice pénale. L'Etat a reconnu sa responsabilité à la suite d'un arrêt du Conseil d'Etat : 150 personnes ont bénéficié d'indemnisations de 2 000 à 15 000 € par an au titre du préjudice subi. Mais l'instruction menée au pénal à la suite des plaintes de six patients est toujours en cours.

    Les interrogations se concentrent sur la pertinence d'une campagne massive. Entre 1994 et 1998, plus de deux tiers de la population et presque tous les nouveau-nés ont été vaccinés, soit quelque 14 millions d'adultes et 7 millions d'enfants de moins de 15 ans. Le virus de l'hépatite B était présenté comme aussi dangereux que le sida et transmissible par la salive, un non-sens. Les dépliants des groupes pharmaceutiques inondaient les cabinets médicaux pour vaincre ce fléau. Selon Bernard Fau, avocat de parties civiles, l'hépatite B ne concernait que des groupes à risques (toxicomanes, personnes ayant plusieurs partenaires sexuels sans protection, professionnels de santé...) : « Il n'existait pas d'intérêt de santé publique à vacciner une population entière. » Une analyse qui converge avec le rapport des experts Salamon, Henry et Gilleron, rendu en juin 2006 à la juge : « Les contrôles des campagnes commerciales menées par les laboratoires pour assurer la promotion de leurs produits laissent apparaître d'importantes insuffisances. ».

    Philippe Douste-Blazy, ministre de la Santé à l'époque, a expliqué qu'il avait suivi l'avis de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) avant de décider de lancer les vagues de vaccination dans les milieux scolaires  

    Source : http://www.leparisien.fr/home/info/faitsdivers/articles.htm?articleid=291412950

     

  • HEPATITE B : UNE AVOCATE EN JUSTICE

     

    "J’ai agi dans l’intérêt de mes clients"

    - Le laboratoire m'attaque pour violation du secret de l'instruction et du secret médical. Je suis poursuivie pour des propos tenus à des journalistes du Parisien et du Figaro en novembre 2002. C'est à cette époque que le docteur Marc Girard, expert en santé publique, a rendu un rapport qui établissait que les laboratoires avaient dissimulé au public l'existence d'effets indésirables liés à cette vaccination. Les journalistes se sont tout naturellement tournés vers moi pour commenter ce rapport. Ce que j'ai fait en mon âme et conscience. J'ai agi dans l'intérêt de mes clients. Je n'ai en aucun cas divulgué le rapport d'expertise. Il m'est également reproché d'avoir raconté sur " La Cinq " comment les laboratoires avait fait pression sur le juge d'instruction pour qu'il dessaisisse l'expert. Marc Girard inquiétait les laboratoires. C'est un expert connu pour son indépendance et sa probité.

    Quelque deux mille personnes en France s'estiment victimes du vaccin. 250 d'entre eux vous ont confié leur dossier…

    - Toutes ces personnes sont convaincues qu'il existe un lien de cause à effet entre la vaccination contre l'hépatite B et la survenue d'une sclérose en plaque ou d'une maladie de dégénérescence des neurones ayant entraîné une paralysie partielle ou totale, quelque fois même la mort. Les généralistes souvent sont troublés. Ils admettent en privé qu'il y a de fortes chances pour que ce vaccin-là soit en cause. Mais ils refusent d'exprimer publiquement leurs doutes. Pour l'instant, on a obtenu gain de cause deux fois devant le Conseil d'Etat, c'est à dire devant le tribunal administratif, pour deux fonctionnaires ayant eu l'obligation de se faire vacciner dans le cadre de leur travail. J'espère que le Conseil d'Etat poursuivra dans cette voie et que les juges civils feront la même chose pour ceux qui se sont fait vacciner volontairement en suivant les recommandations de la campagne de vaccination. Et aussi pour les enfants qui ont été vaccinés dans les écoles. Toutes les personnes qui sont venues me voir racontent la même histoire. Ils se sont fait vacciner en toute confiance, avec l'impression de faire leur devoir civique. Ils ont cru qu'il y avait urgence alors qu'il a été prouvé que la France est un pays de faible endémie en matière d'hépatite B et que le virus ne se transmet pas par la salive, contrairement à ce qu'on a voulu faire croire, mais par les sécrétions sexuelles et le sang.

    Quelle est la prochaine étape dans cette affaire ?

    - Je vais saisir la Cour européenne des Droits de l'homme. Le 23 février, un arrêt de la Cour de cassation a rejeté la demande d'une petite fille vaccinée à l'école à 12 ans et qui a déclenché une sclérose en plaques. Sa sœur, vaccinée de manière obligatoire dans une école d'infirmière, est indemnisée à vie par le ministère de la santé. Il y a rupture de l'égalité des citoyens devant la justice.

    Propos recueillis Anne Crignon (le vendredi 23 mars 2007)

    Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/opinions/3_questions_a/20070323.OBS8602/jai_agi_dans_linteretde_mes_clients.html