Si vous recevez dans les prochains jours une enveloppe de ce modèle à en-tête de l'Administration fiscale....
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reçu par mail, merci christophe.
NE L'OUVREZ SURTOUT PAS !
L'EMBALLAGE HERMETIQUE PLASTIQUE VOUS PROTEGE
Elle contient un virus capable de vous faire perdre l'équivalent de deux mois de salaire !!!
Il s'agit d'un piège grossier pour vous extorquer de l'argent sous prétexte de renflouer les caisses de l'État.
En fait, cet argent irait à des entreprises peu scrupuleuses (renflouage des déficits passés, cadeaux fiscaux, fonctionnaires peu scrupuleux, voyages à l'étranger, pots de vin, associations multi-subventionnées, contrôle et surveillance des "délinquants" de la route, etc.)
NB : Il a été établi que ce virus sévit aussi dans d'autres pays, mais notre pays est l'un des plus touchés et tous les antivirus testés à l'Assemblée Nationale depuis des décennies n'ont fait qu'aggraver la contagion.
Pour ne plus être la victime de ce vol organisé, il ne vous reste qu'une chose à faire, suivez les instructions ci-dessous...
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Vous avez souri tant mieux !
Car le reste de la note vous fera moins rire.
Maintenant vous savez...les impôts arrive!
Dites vous que c’est pour la bonne cause.
Grace à votre sueur, à votre stress, vous sauverez les grands groupes.
Grace à votre travaille, l’Etat peut faire un crédit de 22 milliards d’euros, puis les distribué aux grandes entreprises mais également l’argent que l’on donnera aux impôts... euros gagné si difficilement permettra à la France de parader à Shanghai.
Souvenez-vous, le 14.12.2009, le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse à l'Elysée annonçait le « Grand Emprunt » : l'Etat emprunte 22 milliards d'euros.
Qui dit emprunt, dit remboursement.
Qui va acquitter la dette ?
Nous, bien sur !
Le chef de l'Etat nous expliquait que :
- Le "grand emprunt" permettra à l'Etat de consacrer 35 milliards d'euros dans 5 priorités d'avenir, la première depuis deux ans.
Ces moyens seront exclusivement consacrés aux priorités d'avenir :
-
L’enseignement supérieur et la formation (11 milliards),
-
La recherche (8 milliards),
-
L’industrie et les PME (6,5 milliards),
-
Le numérique (4,5 milliards)
-
Le développement durable (5 milliards).
Selon Nicolas Sarkozy, la France va ainsi "se doter de moyens jamais mobilisés" pour "gagner le combat contre la compétitivité".
Source : Ici
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Aujourd’hui dans un article de Challenges paru le 22 avril, sous le titre :
1) La vérité sur ...l’efficacité des aides à la recherche.
Que pouvons-nous lire ? Extrait :
Pour les chercheurs de Sanofi-Aventis, la pilule est amère.
Début février, quelques jours avant d'annoncer 7,8 milliards d'euros de profits, le géant de la pharmacie a supprimé 900 postes dans la recherche en France (14 % des effectifs) et confirmé la fermeture de quatre sites.
Pourtant, au même moment, le groupe français a touché un joli chèque de l'Etat au titre du crédit d'impôt recherche (CIR), dispositif qui subventionne les dépenses de Recherche&Développement : 100 millions d'euros, selon les estimations de Challenges.
Cette enveloppe annuelle a été multipliée par six, grâce à la réforme du dispositif en 2008 qui l'a rendu beaucoup plus généreux.
« L'Etat accroît ses subventions à une entreprise qui réduit son potentiel de recherche, déplore Thierry Bodin, le délégué CGT C'est inacceptable. »
Est-ce cela se doter de moyens jamais mobilisés"
pour "gagner le combat contre la compétitivité" ?
Petit info concernant une entreprise qui touche des aides de l’état et pour laquelle nous payerons.
Le groupe pharmaceutique publie un bénéfice net 2009 en hausse de près de 13% et un chiffre d'affaires annuel en progression de plus de 5%. Sanofi a vendu pour 440 millions d'euros de vaccins contre la grippe H1N1.
Source: ici
On comprend que dans les laboratoires ( et pour nous), ça soit la consternation. « La chasse aux coûts est dévastatrice. On a supprimé la moitié des projets ».
On s'en met plein les fouilles, on touche des aides de l'Etat puis on va voir ailleur
clin d'oeil pour certains: Là, ce n'est pas les étrangers, les personnes âgées,les invalides etc. qui touchent, Non! c'est une entreprise qui n'est pas dans le rouge et qui supprime des emplois chez nous
Et j’en profite pour rappeler ces mots :
-En France, désormais quand il y a une grève cela ne se voit pas ! C’est vrai, les employés en grèvent de Sanofi-Aventis n’ont pas fait beaucoup de bruit à la télé.
Revenons à l’article :
*Record :
Victime de son succès, ce crédit d'impôt recherche, est devenu un dossier explosif.
Son coût s'est envolé pour les finances publiques, en passant de 430 millions d'euros en 2004 à plus de 4 milliards cette année.
Soit deux fois plus que les dotations de l'Etat aux 85 universités.
La France est devenue la championne du monde des aides à la recherche.
En additionnant les subventions directes (civiles et militaires) et le CIR, elles totalisent près de 7 milliards d'euros.
Soit plus que le Canada et les Etats-Unis (en pourcentage du PIB), jusqu'alors les plus généreux.
Aujourd'hui, l'Etat paie 27 % des dépenses de R&D des entreprises françaises, sachant que ces dépenses (1,1 % du PIB) restent, par exemple, deux fois moins importantes qu'au Japon et qu'en Suède.
*Atouts :
A l'Elysée et au ministère de l'Economie, on reste convaincu du bien-fondé de cette politique.
- « Elle vise à booster la recherche partout, y compris dans les grands groupes », lance un conseiller de Nicolas Sarkozy.
(Pas grave si la recherche s’effectue dans un autre pays)
- « De tous les allégements fiscaux que nous avons réalisés, c'est de loin le plus efficace », assène un membre du cabinet de Christine Lagarde, la ministre de l'Economie.
Un optimisme partagé par le Medef,
- « Ce soutien a permis de maintenir les dépenses de recherche pendant la crise et d'attirer des centres de R&D sur notre territoire », justifie Charles Beigbeder, président de la commission recherche-innovation du Medef.
Il n'empêche que :
Le dispositif a de graves défauts qui risquent de le rendre aussi coûteux qu'inefficace.
*Défauts :
D'abord, le système favorise les grands groupes à outrance.
Avant, le CIR était calculé sur la croissance des dépenses de R&D, afin de favoriser les PME innovantes.
Depuis la réforme, il est basé sur le montant des dépenses, même si elles diminuent.
- « Nous sommes passés d'un dispositif incitant à la prise de risques à un autre qui subventionne la paresse », critique Philippe Pouletty, qui a longtemps présidé l'association France Biotech.
Surtout, le plafond d'aides - 16 millions d'euros - a été supprimé.
Jusqu'à 100 millions de dépenses, l'Etat en rembourse 30 %. Au-delà, il n'en paie plus que 5 %, mais sans aucune limite...
L'inspection des finances avait tiré la sonnette d'alarme, juste avant la réforme, dans un rapport confidentiel.
Selon ses projections, l'aide aux PME allait doubler, mais, pour les grands groupes, elle serait multipliée par huit, avec en tête Thales et Safran, qui ont perçu respectivement 150 et 94 millions d'euros en 2009.
*Abus :
Est-il utile d'autant subventionner les grands groupes ?
Dans son dernier rapport, le Conseil des prélèvements obligatoires a pointé le danger :
-« Des effets d'aubaine pour les grandes entreprises qui auraient sans doute [...] procédé à ces dépenses. »
Une enquête du cabinet de conseil Booz Allen le confirme : le levier fiscal n'est que le sixième critère de localisation des activités de R&D en Europe, loin derrière la qualité du personnel et des infrastructures et les liens avec les universités.
-« L'incitation fiscale n'est pas un élément fondamental pour arrêter notre stratégie », admet volontiers un porte-parole de Sanofi-Aventis.
Ces effets d'aubaine inquiètent les parlementaires de la Mission d'évaluation et de contrôle de l'Assemblée, qui vont bientôt rendre un rapport sur ce sujet.
Jean Pierre Gorges, le rapporteur UMP, a même détecté des pratiques douteuses.
D'après lui, les banques auraient conseillé aux entreprises de faire entrer dans le CIR les investissements informatiques liés à la mise en conformité aux normes de l'Espace unique de paiement en euros.
-« Ce détournement représenterait quelque 900 millions d'euros, soit près de 25 % des 4 milliards d'euros du CIR », s'étrangle le député.
Généreux avec les gros et les banquiers, ce système aide-t-il assez les petits, les PME innovantes ?
Pas vraiment.
Nombre de start-up se plaignent d'en avoir été exclues.
-« Certaines ont vu leur crédit d'impôt recherche diminuer de plusieurs millions d'euros. C'est stupide », dénonce Philippe Pouletty, directeur général de Truffle Capital, un fonds spécialisé dans les biotechs.
Ainsi, des sociétés prometteuses telles que :
-
Pharnext (recherche médicale),
-
Carmat, qui développe un coeur artificiel,
-
Deinove, spécialisée dans les technologies vertes,
ont été mises à la diète.
L'explication ?
La réforme a imposé de déduire les avances remboursables (des prêts sans intérêt exigibles si le projet réussit) des dépenses de recherche éligibles au CIR.
L'Etat a voulu mettre fin aux abus de certaines sociétés qui ne remboursaient pas les avances et touchaient un crédit d'impôt.
Résultat :
- « On a supprimé des aides aux sociétés qui ont le plus besoin de fonds propres et de trésorerie », tempête Lison Chouraki, commissaire aux comptes de plusieurs PME innovantes.
Qui se demande elle aussi à quoi servent les milliards d'euros d'aide à la recherche...
A défaut de voir des sociétés prometteuses en profiter, les consultants se frottent les mains.
Alma Consulting, Subventium, LowendalMasaï... Les consultants se sont lancés en masse dans le conseil au crédit d'impôt recherche.
- « Bien plus simple, le nouveau dispositif peut bénéficier à beaucoup plus de PME », se réjouit Abbas Djobo, le spécialiste du sujet à Alma Consulting.
Cet engouement entraîne un certain nombre de dérives.
D'abord, dans les rémunérations. Les consultants prélèvent une success fee, une commission perçue seulement s'ils arrivent à obtenir la subvention.
Elle peut varier de 10 à 30 % de l'aide de l'Etat !
- « Ces montants nous préoccupent », admet un conseiller de la ministre de la Recherche Valérie Pécresse.
D'autant que ces commissions poussent au crime en incitant les consultants à gonfler les dépenses de recherche et développement de leurs clients. Avec le risque de subir un redressement du fisc, qui veille au grain.
TETES CHERCHEUSES (Dépenses en R&D, en 2008)
-
Sanofi-Aventis 4 608 millions d'euros
-
Alcatel-Lucent 3 167 millions
-
Peugeot (PSA) 2 372 millions
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Renault 2 235 millions
-
France Télécom 900 millions
-
Valeo 786 millions
-
Vivendi 721 millions
-
Schneider 708 millions
-
Alstom 621 millions
-
Total 612 millions.
Shanghai.
Image provenant : http://www.adgoog.com/blog/photo/4558a-gm_et_saic_sponsors_de_l_exposition_universelle_de_shanghai_2010.jpg
Extrait :
Le 1er mai, l’exposition universelle sera lancée à Shanghai, la veille notre Président accompagné d’Alain Delon inaugurera le pavillon français.
Un espace de 6000 mètre carrés incarnera la grandeur de la France : mur végétal, concept autour des cinq sens.
Bref, notre président veut en jeté, mettre de la poudre aux yeux.
Mais pour un pays où les caisses sont vides,
combien cela va-t-il nous couter ?
Le pavillon français de Shanghai lors de sa construction a été estimé à 50 millions d’euros, seuls 10 sont financés par des entreprises : Sanofi-Aventis, LVMH, Lafarge.
Donc il reste au peuple français 40 millions d’euros à payer.
Maintenant,
vous savez à quoi servira une partie de vos impôts !
Ne restez pas sur une note négative,
relisez le début et à bientôt.